Le silence est pesant dans la salle de réunion. D’un côté, l’équipe marketing brandit ses chiffres : « 450 leads générés ce trimestre ! » De l’autre, les commerciaux lèvent les yeux au ciel : « Des leads ? Vous voulez dire des contacts LinkedIn qui ne répondent jamais ? »
Cette scène, nous l’avons vue des dizaines de fois. Et elle coûte cher.
Selon une étude de Forrester, les entreprises où marketing et ventes travaillent en désalignement perdent en moyenne 10 % de leur chiffre d’affaires annuel. À l’inverse, les organisations où ces équipes sont alignées connaissent une croissance de 32 % plus rapide et génèrent un taux de fidélisation client supérieur de 36 %.
L’Account-Based Marketing change radicalement la donne. Pourquoi ? Parce qu’il oblige — dans le bon sens du terme — marketing et ventes à travailler sur les mêmes comptes, avec les mêmes objectifs, en même temps.
Dans ce guide, nous vous montrons comment transformer cette collaboration de façade en véritable machine à revenus. Vous découvrirez notre méthode Go ABM pour aligner vos équipes sans friction, les KPI communs qui fonctionnent vraiment, et les rituels simples qui maintiennent cette dynamique dans la durée.
Définition : l’alignement marketing-ventes en ABM
L’alignement marketing-ventes désigne la collaboration opérationnelle structurée entre ces deux équipes autour d’objectifs de revenus partagés, de comptes cibles communs et de processus coordonnés. Dans l’ABM, cet alignement n’est pas optionnel : il constitue le socle même de la stratégie.
Pourquoi marketing et ventes ne se comprennent pas
Le désalignement entre marketing et ventes n’est pas né hier. Il trouve ses racines dans des structures organisationnelles qui datent d’une autre époque.
Le marketing mesure la visibilité, les ventes mesurent le revenu. Le marketing est historiquement évalué sur des métriques de volume : impressions, clics, leads générés, taux d’ouverture. Les commerciaux, eux, ont un objectif binaire et brutal : signer ou ne pas signer. Cette différence fondamentale dans les systèmes de mesure crée naturellement de la friction.
Les cycles temporels ne sont pas synchronisés. Le marketing planifie ses campagnes trimestrielles, lance des initiatives qui portent leurs fruits à moyen terme. Les ventes fonctionnent en cycles courts, avec des objectifs mensuels voire hebdomadaires. Quand le marketing dit « cette campagne va créer de la notoriété », le commercial entend « rien de concret avant trois mois ».
Les définitions divergent sur ce qu’est un « bon lead ». Pour le marketing, un prospect qui télécharge un livre blanc, participe à un webinaire et visite cinq pages du site est un MQL (Marketing Qualified Lead) à transmettre. Pour les ventes, si ce prospect n’a ni budget, ni urgence, ni pouvoir de décision, c’est un contact inutile qui pollue leur CRM.
Une étude de HubSpot révèle que seulement 56 % des entreprises B2B valident leurs leads avant de les transmettre aux ventes. Le résultat ? 79 % des leads marketing ne se convertissent jamais en clients.
Les outils et les données sont cloisonnés. Le marketing vit dans son outil d’automation, les ventes dans leur CRM. Les deux systèmes communiquent mal, voire pas du tout. Résultat : chaque équipe travaille avec sa propre vérité sur l’état d’avancement d’un compte.
La culture et le langage diffèrent. Les marketeurs parlent de « funnels », « nurturing », « engagement rate ». Les commerciaux parlent de « closing », « objections », « deal size ». Sans traduction, c’est la tour de Babel.
Cette situation n’est pas une fatalité. L’ABM impose un nouveau paradigme où ces différences deviennent complémentaires plutôt qu’antagonistes.
Les coûts cachés du désalignement
Le désalignement entre marketing et ventes ne se manifeste pas uniquement par des tensions en réunion. Il génère des coûts réels et mesurables.
La perte de temps commerciale. Selon Salesforce, un commercial passe en moyenne 66 % de son temps sur des tâches non commerciales. Une partie importante de ce temps est consacrée à trier des leads mal qualifiés, chercher des informations dispersées, ou comprendre ce que le marketing a déjà dit au prospect.
Le gaspillage budgétaire marketing. Quand les ventes ne suivent pas les pistes marketing, le budget investi dans la génération de leads est perdu. Si votre coût par lead (CPL) est de 150 € et que 80 % de vos leads ne sont jamais contactés par les ventes, vous venez de brûler 120 € par lead pour rien.
Les opportunités manquées. Un prospect intéressé qui n’est pas suivi rapidement partira vers un concurrent plus réactif. Des études montrent que répondre à un lead dans les 5 minutes plutôt que 30 minutes multiplie par 21 les chances de le qualifier. Mais sans alignement, personne ne sait qui doit appeler quand.
La dégradation de l’expérience client. Imaginez : le marketing envoie un email personnalisé sur un cas d’usage spécifique, puis le commercial appelle une semaine plus tard sans avoir lu cet email et fait un pitch générique. Le prospect se sent pris pour un numéro. Cette incohérence tue la confiance.
Le turnover et la démotivation. Les commerciaux frustrés par des leads inutiles finissent par ignorer systématiquement les transmissions marketing. Les marketeurs, voyant leur travail méprisé, se démotivent. Les meilleurs talents finissent par partir.
Nous avons accompagné une PME SaaS française qui perdait environ 300 000 € de pipeline annuel à cause d’un simple problème : les commerciaux ne savaient pas que le marketing avait organisé des webinaires avec leurs comptes cibles. Ces prospects étaient déjà engagés, mais personne ne capitalisait dessus.
Comment l’ABM change structurellement la relation
L’Account-Based Marketing ne se contente pas de demander gentiment aux équipes de « mieux collaborer ». Il restructure fondamentalement leur manière de travailler.
Un objectif unique : le revenu, pas le volume. En ABM, marketing et ventes partagent le même indicateur de succès : le pipeline généré et les deals signés sur les comptes cibles. Le marketing n’est plus mesuré sur le nombre de leads, mais sur la qualité des opportunités créées sur des comptes précis. Cette métrique commune élimine instantanément 80 % des conflits.
Un périmètre commun : les mêmes comptes. Au lieu que le marketing génère des leads dans toutes les directions et que les ventes prospectent leurs propres cibles, l’ABM impose une liste de comptes définie ensemble. Ces 20, 50 ou 100 comptes deviennent le terrain de jeu commun. Le marketing personnalise ses actions pour ces comptes, les ventes concentrent leurs efforts dessus.
Une vision partagée de l’avancement. En ABM, on ne compte plus les « MQL » abstraits. On suit l’état de chaque compte : « engagé », « en conversation », « en négociation », « client ». Cette vue macroscopique est lisible par tous et reflète la réalité du terrain commercial.
Des actions coordonnées. Le marketing ne lance plus de campagne surprise que les ventes découvrent après coup. Chaque action ABM est planifiée conjointement : « La semaine prochaine, on cible ces 10 comptes avec un webinaire, puis vous les appelez 48 h après. » Le commercial sait exactement ce qui a été dit, montré, promis. Il peut enchaîner avec cohérence.
Une responsabilité mutuelle. Si un compte ciblé ne progresse pas, ce n’est plus « la faute du marketing qui envoie des leads pourris » ou « la faute des ventes qui ne suivent pas ». C’est un problème partagé qu’on résout ensemble. Cette responsabilité commune crée une culture d’entraide plutôt que de défiance.
Les 4 piliers de l’alignement ABM selon Go ABM
Chez Go ABM, nous avons identifié quatre piliers indispensables pour aligner durablement marketing et ventes. Ces piliers ne sont pas théoriques : nous les appliquons avec chacun de nos clients.
Pilier 1 : La définition commune de l’ICP et des comptes cibles
Tout commence par une session de travail conjointe où marketing et ventes s’accordent sur le profil du client idéal (ICP). Qui sont les comptes à plus fort potentiel ? Quels secteurs, quelles tailles d’entreprise, quels signaux d’achat prioritaires ?
Cette définition doit être documentée et validée par les deux équipes. Ensuite, vous construisez ensemble votre liste de comptes cibles — que ce soit 20 comptes pour un modèle 1:few ou 200 pour un modèle 1:many.
L’erreur classique : laisser le marketing définir l’ICP seul « avec des études de marché », puis les ventes râler que « ça ne correspond pas au terrain ». En ABM, cette définition est un acte fondateur partagé.
Pilier 2 : Les KPI communs et les rituels de mesure
Les indicateurs doivent être partagés. Nous recommandons de suivre ensemble :
Nombre de comptes engagés : combien de comptes cibles ont interagi avec vos contenus ou répondu à vos approches ?
Nombre de rendez-vous qualifiés : combien de RDV ont été obtenus sur ces comptes ?
Valeur du pipeline créé : quel montant d’opportunités a été généré sur les comptes cibles ?
Taux de conversion par étape : de l’engagement au RDV, du RDV à l’opportunité, de l’opportunité au deal.
Ces KPI sont suivis dans un tableau de bord unique, accessible à tous. Nous préconisons une revue hebdomadaire de 30 minutes où marketing et ventes analysent l’avancement compte par compte.
Pilier 3 : Les process de handover et de feedback
Le « handover » est le moment où le marketing passe le relais aux ventes sur un compte. En ABM, ce passage doit être fluide et documenté.
Nous utilisons une fiche de transmission simple qui contient :
Nom du compte et contacts identifiés
Actions marketing réalisées (webinaire assisté, contenu téléchargé, interactions LinkedIn)
Niveau d’engagement (chaud, tiède, froid)
Contexte business identifié (projet en cours, recrutement, levée de fonds)
Prochaines étapes suggérées
En retour, les ventes donnent un feedback au marketing sur chaque compte : « Contact établi, RDV pris », « Pas joignable, à relancer », « Hors cible finalement », etc. Ce feedback permet d’affiner continuellement le ciblage et les messages.
Pilier 4 : Les outils et données unifiés
L’alignement nécessite une source de vérité unique. Idéalement, vous avez :
Un CRM partagé où marketing et ventes consignent leurs actions
Un tableau de suivi des comptes (peut être un simple Google Sheets au début)
Une convention de nommage commune (status des comptes, étapes du funnel)
L’objectif : que n’importe qui, marketing ou ventes, puisse ouvrir le CRM et comprendre instantanément où en est chaque compte.
Nous avons accompagné une scale-up medtech qui utilisait trois systèmes différents : HubSpot pour le marketing, Pipedrive pour les ventes, et un Google Sheet « maison » pour les comptes stratégiques. Résultat : personne n’avait la même information. La première étape a été de tout centraliser dans Pipedrive avec des champs personnalisés pour les actions ABM. La clarté est revenue en deux semaines.
La méthode Go ABM : aligner en 4 étapes
Nous avons développé une méthode simple pour aligner marketing et ventes en moins de 30 jours. Voici les quatre étapes.
Étape 1 : L’atelier de cadrage (1 session de 2 heures)
Réunissez marketing et ventes dans la même pièce (ou visio). Objectifs :
Définir ensemble l’ICP
Sélectionner les 20 à 50 premiers comptes cibles
S’accorder sur 3 KPI communs
Fixer le rythme des rituels (réunion hebdo, reporting)
À la fin de cet atelier, vous devez avoir un document partagé : « Notre stratégie ABM — comptes cibles et règles du jeu. »
Étape 2 : Le pilote sur 10 comptes (semaines 1-4)
Commencez petit. Choisissez 10 comptes prioritaires. Le marketing prépare une action ciblée (séquence email, invitation LinkedIn, mini-contenu personnalisé). Les ventes s’engagent à faire le suivi dans les 48 heures.
Pendant 4 semaines, vous testez le process : transmission, feedback, ajustement. L’objectif n’est pas de signer 10 deals, mais de valider que le process fonctionne.
Étape 3 : L’institutionnalisation des rituels (semaines 5-8)
Vous mettez en place les rituels permanents :
Réunion pipeline hebdomadaire : 30 minutes, revue des comptes actifs, priorisation des actions
Revue mensuelle de performance : analyse des KPI, ajustements stratégiques
Boucle de feedback continue : les ventes remontent les insights terrain, le marketing ajuste les messages
Ces rituels deviennent non négociables. Ils sont dans les agendas, avec un animateur désigné.
Étape 4 : Le scale progressif (mois 3+)
Une fois le pilote validé, vous élargissez à 50, puis 100 comptes. Vous documentez vos playbooks (« comment lancer un play webinaire », « comment relancer un compte silencieux »). Vous formez les nouveaux arrivants sur cette culture d’alignement.
L’alignement devient la norme, pas l’exception.
Les rituels qui maintiennent l’alignement dans la durée
L’alignement n’est pas un état qu’on atteint une fois pour toutes. C’est une discipline quotidienne. Voici les rituels qui fonctionnent.
La réunion pipeline hebdomadaire (30 minutes)
Chaque semaine, marketing et ventes se retrouvent pour passer en revue les comptes actifs. Format type :
5 min : tour de table rapide, victoires de la semaine
15 min : revue compte par compte (où en est-on ? quelles actions cette semaine ?)
10 min : décisions (qui fait quoi d’ici la semaine prochaine ?)
Cette réunion doit être courte, factuelle, orientée action. Pas de débat stratégique interminable. Juste : avancer.
Le Slack ou canal dédié
Créez un canal de communication instantanée (#abm-comptes-cibles) où marketing et ventes partagent en temps réel les signaux faibles : « Le compte X vient de publier une offre d’emploi », « Contact Y a liké notre dernier post », « RDV confirmé avec Z ».
Ces micro-informations créent une intelligence collective sur les comptes.
La revue trimestrielle stratégique
Tous les trimestres, prenez 2 heures pour une rétrospective plus large :
Quels comptes ont progressé, lesquels stagnent ?
Quels messages ont fonctionné, lesquels ont échoué ?
Faut-il ajuster l’ICP, ajouter des comptes, en retirer ?
Quelles nouvelles tactiques tester ?
Cette revue permet de pivoter sans perdre de temps sur des actions inefficaces.
Les indicateurs concrets de l’alignement
Comment savoir si votre alignement est réel ou cosmétique ? Voici les indicateurs à surveiller.
Taux d’engagement des comptes ciblés. Si marketing et ventes travaillent bien ensemble, vous devriez voir 40 à 60 % de vos comptes cibles montrer des signes d’engagement (visite du site, réponse à un email, interaction LinkedIn) dans les 90 premiers jours.
Délai de suivi post-marketing. En moyenne, combien de temps s’écoule entre une action marketing (webinaire, téléchargement) et le premier contact commercial ? En ABM aligné, ce délai doit être inférieur à 48 heures.
Taux de conversion engagement → RDV. Sur les comptes engagés, combien se transforment en rendez-vous qualifiés ? Un bon alignement génère 15 à 25 % de conversion.
Satisfaction croisée. Tous les trimestres, demandez aux commerciaux : « Sur une échelle de 1 à 10, à quel point les actions marketing vous aident-elles à avancer sur vos comptes ? » Demandez au marketing : « À quel point les ventes capitalisent-elles sur nos efforts ? » Un score en progression est un signe d’amélioration.
Vélocité du pipeline. Les deals issus de comptes ABM alignés avancent-ils plus vite que les deals classiques ? Des études Forrester montrent que les cycles de vente ABM sont en moyenne 30 % plus courts.
Les erreurs qui sabotent l’alignement
Nous avons identifié les pièges récurrents qui font échouer l’alignement, même avec les meilleures intentions.
Erreur #1 : Vouloir aligner sans changer les incentives. Si le marketing continue d’être évalué sur le volume de leads et les ventes sur le chiffre individuel, l’alignement restera superficiel. Il faut ajuster les systèmes de rémunération et de reconnaissance pour récompenser la collaboration.
Erreur #2 : Ne pas impliquer le top management. L’alignement marketing-ventes ne peut pas être délégué aux middle managers. Le CEO ou le directeur commercial doit porter le message : « Cet alignement est prioritaire. »
Erreur #3 : Multiplier les outils au lieu de simplifier. Ajouter une nouvelle plateforme « d’alignement » ne résout rien si personne ne l’utilise. Commencez avec ce que vous avez : CRM + Google Sheets + Slack suffisent largement.
Erreur #4 : Manquer de discipline sur les rituels. La réunion hebdo est annulée trois fois d’affilée ? Le feedback n’est jamais donné ? L’alignement meurt par négligence, pas par opposition frontale.
Erreur #5 : Ne pas célébrer les victoires communes. Quand un deal se signe sur un compte ABM, qui est félicité ? Uniquement le commercial ? Ou toute l’équipe, marketing inclus ? Reconnaître publiquement les réussites partagées renforce la culture d’alignement.
L’alignement marketing-ventes dans le contexte français
La culture business française présente des spécificités qui influencent l’alignement.
La hiérarchie plus marquée. En France, les structures sont souvent plus verticales. Le directeur marketing et le directeur commercial rendent compte séparément au CEO, avec peu de transversalité. L’ABM nécessite de créer des espaces de collaboration horizontale, ce qui peut demander un effort de changement culturel.
La prudence face au changement. Les entreprises françaises testent longuement avant d’adopter une nouvelle méthode. Pour faciliter l’adoption de l’ABM, nous recommandons de commencer par un pilote à petite échelle (10 comptes, 1 mois) qui prouve rapidement la valeur, plutôt que de vouloir transformer toute l’organisation d’un coup.
La relation au conflit. En France, on évite souvent les confrontations directes. Les tensions entre marketing et ventes restent sous-jacentes. L’ABM, en créant un cadre structuré avec des KPI objectifs, permet de sortir de ce flou en rendant les responsabilités explicites.
Le pragmatisme croissant des PME. Nous observons que les scale-ups françaises, souvent fondées par des entrepreneurs ayant travaillé à l’international, adoptent plus facilement les méthodes anglo-saxonnes comme l’ABM. Elles ont moins de bureaucratie et plus de souplesse pour expérimenter.
L’alignement comme avantage concurrentiel durable
Les entreprises où marketing et ventes sont alignés ne se contentent pas de mieux performer à court terme. Elles construisent un avantage concurrentiel durable.
Elles comprennent mieux leurs clients. Quand les ventes remontent systématiquement les insights terrain au marketing, et que le marketing enrichit la connaissance client avec les données d’engagement, l’entreprise développe une intelligence collective redoutable.
Elles innovent plus vite. Un compte cible exprime un besoin que votre produit ne couvre pas encore ? Cette information remontée rapidement du commercial au marketing, puis au produit, permet d’ajuster l’offre avant la concurrence.
Elles fidélisent mieux. L’alignement ne s’arrête pas à la signature. En ABM, marketing et ventes continuent de travailler ensemble sur les comptes clients pour identifier les opportunités d’upsell, de cross-sell, et prévenir le churn.
Elles recrutent et retiennent les meilleurs talents. Les professionnels du marketing et des ventes en ont assez des organisations dysfonctionnelles où chacun tire de son côté. Une culture d’alignement est un argument de recrutement puissant.
Selon une étude de Gartner, les entreprises avec un alignement marketing-ventes fort affichent un taux de rétention des employés supérieur de 23 %.
Synthèse : les 7 actions immédiates pour aligner vos équipes
Si vous ne deviez retenir que 7 actions concrètes pour commencer dès demain :
Organisez un atelier de cadrage marketing-ventes de 2 heures pour définir ensemble vos 20 premiers comptes cibles et 3 KPI communs.
Créez un canal Slack #abm-comptes où marketing et ventes partagent en temps réel les signaux sur les comptes.
Instaurez une réunion pipeline hebdomadaire de 30 minutes, non négociable, avec un ordre du jour fixe.
Mettez en place une fiche de transmission simple pour chaque compte passant du marketing aux ventes.
Définissez un SLA (Service Level Agreement) : le marketing s’engage à transmettre des comptes avec un niveau d’engagement défini, les ventes s’engagent à les contacter sous 48 heures.
Partagez un tableau de bord unique (Google Sheets suffit au début) avec l’état d’avancement de chaque compte cible.
Célébrez les victoires communes : quand un deal se signe sur un compte ABM, félicitez toute l’équipe impliquée, pas uniquement le closer.
L’alignement marketing-ventes n’est pas un luxe réservé aux grandes entreprises américaines. C’est une discipline accessible à toute PME ou scale-up qui accepte de changer ses habitudes et de mettre le compte client au centre.
Chez Go ABM, nous voyons chaque jour des entreprises françaises transformer leur croissance en alignant leurs équipes. Le secret ? Commencer petit, mesurer vite, ajuster souvent.
L’ABM n’est pas seulement une méthodologie marketing. C’est un modèle organisationnel qui réconcilie enfin deux fonctions faites pour travailler ensemble.
Checklist actionnable : aligner marketing et ventes en 30 jours
[ ] Planifier un atelier de cadrage de 2 heures avec marketing et ventes
[ ] Définir ensemble l’ICP et sélectionner 20 comptes cibles prioritaires
[ ] Choisir 3 KPI communs et créer un tableau de bord partagé
[ ] Mettre en place la réunion pipeline hebdomadaire (30 min, créneau fixe)
[ ] Créer un canal de communication dédié (#abm-comptes-cibles)
[ ] Rédiger une fiche de transmission compte simple (1 page)
[ ] Lancer un pilote sur 10 comptes avec suivi des résultats
[ ] Organiser une revue de fin de pilote (30 jours) et ajuster
FAQ : Aligner marketing et ventes grâce à l’ABM
Q : Combien de temps faut-il pour aligner marketing et ventes ? R : Avec un pilote structuré, vous pouvez voir les premiers résultats tangibles en 30 à 60 jours. L’alignement complet s’installe progressivement sur 3 à 6 mois avec des rituels réguliers.
Q : Faut-il une équipe ABM dédiée pour réussir l’alignement ? R : Non. Dans les PME, l’alignement fonctionne avec les équipes existantes, à condition de créer des rituels clairs et des responsabilités partagées. Une personne peut porter la coordination ABM à mi-temps.
Q : Comment gérer les résistances des commerciaux qui ne veulent pas changer leurs habitudes ? R : Commencez par un pilote avec les commerciaux volontaires. Quand ils obtiennent des résultats visibles (plus de RDV qualifiés, cycles plus courts), les autres suivent naturellement. La preuve par l’exemple est plus efficace que l’obligation.
Q : Quels KPI privilégier pour mesurer l’alignement ? R : Les 3 KPI essentiels sont : (1) nombre de comptes cibles engagés, (2) nombre de RDV qualifiés générés, (3) valeur du pipeline créé sur les comptes ABM. Ces indicateurs parlent autant au marketing qu’aux ventes.
Q : Peut-on aligner marketing et ventes sans CRM coûteux ? R : Absolument. Au début, un Google Sheets partagé combiné à un outil de communication (Slack) et votre CRM existant suffisent. L’alignement est une question de process et de discipline, pas de technologie.
Q : Comment maintenir l’alignement quand l’entreprise grandit ? R : En documentant vos process (playbooks), en formant systématiquement les nouveaux arrivants à la culture ABM, et en maintenant les rituels hebdomadaires quoi qu’il arrive. L’alignement doit devenir une routine, pas un projet.
Q : L’ABM fonctionne-t-il dans tous les secteurs B2B ? R : L’ABM est particulièrement efficace dans les secteurs où les cycles de vente sont longs, les deals de taille significative, et où les décisions impliquent plusieurs parties prenantes (SaaS, industrie, services B2B, medtech). Il est moins adapté aux ventes transactionnelles à faible valeur.
Q : Comment impliquer la direction dans cet alignement ? R : Présentez l’alignement comme un levier de croissance chiffré : gains de temps commercial, augmentation du taux de conversion, réduction du coût d’acquisition. Proposez un pilote de 90 jours avec des KPI clairs. Les dirigeants soutiennent ce qu’ils peuvent mesurer.
Vous voulez transformer la relation entre vos équipes marketing et commerciales en moteur de croissance ? Nous vous montrons comment construire cet alignement étape par étape.
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